L’intelligence artificielle (IA) est l’une des meilleures innovations informatiques sur ces dernières années. Dans un contexte où la présence digitale est incontournable pour les entreprises, l’intelligence artificielle va prendre une place importante. En effet, les entreprises ont besoin de recueillir des données personnelles des utilisateurs dans le but de mieux segmenter la clientèle et offrir des services sur mesure à ces clients.
Néanmoins, lorsque vous procédez à une collecte de données, il est d’obligation légale d’en assurer la protection conformément au RGPD. Quels sont donc les bénéfices pour les entreprises mettant l’intelligence artificielle au service du RGPD ? La réponse ici.
Conformité au RGPD : ce que vous devez savoir
Dans le contexte actuel, plus de 63 % des PMI et TPE jouissent d’une présence digitale. C’est un moyen intéressant d’atteindre plus de clients quand on sait que chacun d’eux passe en moyenne 6 h sur internet par jour. Les possibilités offertes par le web pour les entreprises sont complètes. Par exemple, il est possible de procéder à une segmentation de la clientèle. Pour y arriver, la collecte des informations personnelles est une étape importante.
C’est à cet instant que le respect du RGPD entre en jeu. En effet, le RGPD est le Règlement Général sur la Protection des Données. Chaque entreprise qui collecte les données des clients pour traitement doit s’y conformer. Mis en place par l’Union européenne, il permet aux entreprises de protéger leurs clients à travers les données personnelles recueillies.
Mais en réalité, qu’entend-on par « données personnelles » ? Les données à caractère personnel sont des informations pouvant se présenter sous plusieurs formes. Elles permettent d’identifier une entreprise ou une personne. Est donc considérée comme donnée personnelle :
· un nom
· un numéro de téléphone
· une boîte postale
· une image
· un mail
· un numéro de sécurité sociale
· une empreinte, etc.
Comme vous l’aurez compris, c’est des informations qui peuvent permettre de vous identifier, que cela soit de façon directe ou indirecte.
La conformité au RGPD est obligatoire pour les entreprises membres de l’Union européenne. Elle ne s’applique donc pas aux autres états du monde. Par ailleurs, dès qu’une entreprise procède à un traitement des données à caractère personnel des clients résidant dans les pays membres de l’UE, elle doit également s’y conformer.
Intelligence Artificielle et RGPD
L’intelligence artificielle (IA) est une technologie qui permet à des machines de réaliser des tâches qui, jusqu’à présent, nécessitaient l’intervention d’un être humain. Elle est utilisée dans de nombreux domaines, tels que la reconnaissance vocale, la traduction automatique, la conduite autonome, la prédiction de comportements, etc.
Dans certains cas, l’IA peut être utilisée pour traiter des données personnelles. Par exemple, si une entreprise utilise une IA pour analyser les données de navigation de ses utilisateurs afin de cibler de la publicité en fonction de leurs centres d’intérêt, elle traite des données personnelles (par exemple, l’historique de navigation, les centres d’intérêt, etc.).
Il est important de noter que le fait qu’une IA traite des données personnelles ne signifie pas automatiquement qu’elle pose un risque pour la vie privée des personnes concernées. Toutefois, il est important de veiller à ce que ces données soient traitées de manière légale et éthique et de mettre en place les mesures de protection adéquates pour garantir la sécurité et la confidentialité des données personnelles traitées par l’IA.
Implication de l’IA dans le respect du RGPD : les avantages pour les entreprises
L’intelligence artificielle peut être définie comme un ensemble de techniques conçues de sorte à humaniser des machines ou bots. Le but de l’IA est de simuler l’intelligence humaine avec des machines. Pour faire simple, l’IA peut remplacer l’humain dans le processus de conformité.
Être en conformité avec le RGPD est généralement perçu comme une contrainte. C’est un sentiment mesuré quand on prend en compte les différentes étapes du traitement des informations. Heureusement, l’intelligence artificielle vient supprimer la contrainte. Les avantages à mettre l’IA au service du RGPD sont divers.
Le gain de temps : un avantage important pour les entreprises
La validité vis-à-vis du RGPD passe par le recensement et l’identification des données personnelles. Néanmoins, toutes les informations renseignées par les clients ne sont pas considérées comme des informations à caractère personnel. Un site en ligne avec peu de clients peut facilement s’en sortir en faisant un tri manuel. On ne saurait en dire autant avec les grandes enseignes par exemple. Le recensement ne peut en aucun cas être manuel.
Il est cependant possible d’automatiser cette étape de recensement et de catégorisation des données personnelles. Pour cela, vous devez « entraîner » et paramétrer l’outil fonctionnant sous l’intelligence artificielle à effectuer ce genre de tâche. Cela offre un gain de temps considérable dans le processus de validité au RGPD. Même si le gain de temps est déjà conséquent à cette étape, l’intelligence artificielle va encore se démarquer à l’étape suivante.
Lorsque les données sont recensées et stockées dans le cloud, il faudra les anonymiser à l’étape suivante. C’est uniquement à ce moment que vous respectez le droit et la liberté des clients ou des utilisateurs. Pour une future reconstitution des données, une pseudonymisation est nécessaire. C’est également une étape du processus qui pourrait prendre du temps. Heureusement, l’intelligence artificielle peut s’en occuper.
Avec l’IA, les dirigeants peuvent aussi développer des bots qui vont s’assurer du niveau de conformité au RGPD d’une structure. En gros, ces programmes s’assurent que les données personnelles des clients sont récoltées conformément aux règlementations en vigueur au risque de se faire prendre par la CNIL.
La confiance sans cesse renouvelée
Se conformer aux exigences en vigueur, c’est assurer la protection des données des utilisateurs. Avec le dispositif, on laisse le droit aux utilisateurs de décider si leurs données peuvent être collectées et traitées. Ce droit de décision induit un climat de confiance entre les clients et les entreprises. Des personnes qui savent qu’elles ont le plein droit sur leurs données et que ces dernières sont bien protégées sont directement fidélisées.
Se conformer au RGPD avec l’IA : comment s’y prendre ?
Lorsque vous devez vous conformer au RGPD à l’aide de l’IA, il vous faut savoir clairement savoir comment vous y prendre.
Avant de mettre en place une solution d’IA, il faut définir à quoi elle doit servir ; c’est-à-dire un objectif. Cela vous permettra par la suite de mesurer la performance de la solution et de vous assurer qu’elle réponde à vos besoins de base. Pour être opérationnelle, l’IA passera une étape d’apprentissage où le traitement des données personnelles sera assuré. Les informations qui seront collectées devront être légales et explicites. Vous devez en indiquer la finalité.
Il en sera de même à l’étape de déploiement. Une fois que l’IA passe son étape d’apprentissage où on indique à la machine de quelle façon collecter les informations et lesquelles choisir, on la déploie pour s’assurer qu’elle fonctionne comme prévu. Là encore, vous devez vous assurer que les données recueillies le sont de manière légale.
Par la suite, il faudra établir une base légale. Il y en a 6 au total dans le processus de conformité. Heureusement, vous n’aurez qu’à choisir une seule base. Les modalités appliquées varieront selon votre choix.
Il faut également rappeler qu’un système d’IA peut être très intrusif. Pour vous conformer, il faudra que le système ne recueille que les informations nécessaires. C’est le principe de minimisation des données. En mettant en place un système d’IA, ce dernier pourra conserver les informations à caractère personnel suivant un certain temps. Vous devez alors indiquer cette durée de conservation à l’IA.
Vous devez par ailleurs prémunir le système de l’IA contre certains dangers. Ce type de système n’est pas invulnérable. Si cela se produit malheureusement, il faudra le signaler à la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés).
Quel risque en cas de non-conformité ?
Assurer la protection des données recueillies est une obligation. Les systèmes d’IA viennent faciliter le processus à plus d’un titre. Cependant, lorsqu’en cas d’audit, la CNIL s’aperçoit d’une non-conformité, les sanctions peuvent être diverses. Dans un premier temps, on parlera d’injonction. L’entreprise devra cesser le traitement des données recueillies. Une amende peut également être infligée, allant jusqu’à 3 millions d’euros selon les cas.